
La FPJQ se réjouit de voir que la Cour du Québec a confirmé la décision du Comité de déontologie policière qui avait suspendu deux policiers ayant procédé à l’arrestation du journaliste Antoine Trépanier en 2018.
Sur la photo : Antoine Trépanier (profil Muckrack)
Alors qu’il était journaliste à Radio-Canada, Antoine Trépanier enquêtait sur Yvonne Dubé, directrice générale des Grands frères et Grandes sœurs de l’Outaouais, « laquelle aurait auparavant exercé illégalement la profession d’avocate », rappelle le tribunal.
Dans le cadre de sa démarche journalistique, M. Trépanier a communiqué avec Mme Dubé pour lui offrir l’occasion de présenter sa version des faits. Yvonne Dubé a alors porté plainte à la police de Gatineau pour harcèlement criminel. C’est à la suite de cette plainte que deux agents ont procédé à l’arrestation de M. Trépanier.
Le tribunal confirme la décision du comité de déontologie en rappelant que les agents ont procédé à l’arrestation de M. Trépanier sans avoir effectué les vérifications essentielles ni entrepris la moindre démarche d’enquête visant à comprendre le contexte dans lequel s’inscrivaient les demandes de communication formulées par ce dernier
La Cour du Québec n’a relevé aucune erreur dans la décision rendue par le Comité de déontologie. Les manquements qu’il a constatés justifient pleinement la conclusion selon laquelle la conduite des appelants est déontologiquement répréhensible.
La FPJQ est pleinement satisfaite de cette décision. Les journalistes ne sont évidemment pas au-dessus des lois, mais absolument rien ne permettait de justifier l’arrestation du journaliste Antoine Trépanier en 2018.
« La manœuvre de ces policiers ressemble à une vulgaire tentative pour tenter d’intimider un journaliste, signale le président de la FPJQ, Éric-Pierre Champagne. Nous sommes rassurés de constater que les tribunaux sont là pour rappeler que le pouvoir policier ne peut être exercé de façon aussi arbitraire. »