Prises de position de la FPJQ

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec défend la liberté de presse et le droit public à l’information. Elle intervient chaque fois que la liberté de presse est menacée. Elle fait entendre la voix des journalistes partout où c’est nécessaire, dans les commissions parlementaires, devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), dans les conseils municipaux, auprès des juges, de la police et des organismes publics dont les politiques de communication entravent le travail des journalistes.

« La FPJQ s’est battue pour la liberté de la presse. Elle est derrière nous tous les jours. Et elle doit le demeurer. C’est pour ça que j’ai ma carte. »

Antoine Trépanier

Journaliste à Radio-Canada Ottawa/Gatineau, arrêté le 13 mars 2018 pour harcèlement criminel alors qu'il tentait d’obtenir une entrevue avec une intervenante.


Voici les prises de position de la FPJQ.

Si C-18 est adopté, Meta mettra ses menaces à exécution — « Un chantage économique », s’indigne la FPJQ

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Montréal, le lundi 8 mai 2023 — Les réseaux sociaux Facebook et Instagram bloqueront l’accès des contenus informatifs au Canada si la Loi C-18 est adoptée dans sa forme actuelle par la Chambre des communes, a indiqué dans une déclaration Nick Clegg, président des affaires mondiales de la société mère Meta, plus tôt dans la journée.

Cette législation a pour but d'obliger les géants du Web à conclure des ententes avec les médias canadiens pour le partage de leurs contenus informatifs sur les plateformes des superpuissances numériques.

« Ce n’est ni plus ni moins que du chantage économique, s’est offensé le vice-président de la FPJQ, Éric-Pierre Champagne. Les grandes entreprises comme Meta et Google profitent de leurs positions ultras dominantes pour chercher à imposer par la force leurs vues face à des décisions prises par des gouvernements élus démocratiquement. Le postulat fondamental ici, c’est plutôt l’intérêt public et les moyens nécessaires à mettre en place afin que la population puisse être bien informée par des journalistes partout au Canada. »

Michaël Nguyen, président de la Fédération, était également irrité en apprenant la position de Meta. « En plus de contribuer abondamment à la prolifération de fausses nouvelles, ces géants du Web empochent des profits faramineux qu’ils ne veulent pas partager. Ça devient indécent. »

Le vice-président Champagne a renchéri sur la problématique, soulignant que « ces plateformes contribuent largement à la désinformation sur plusieurs enjeux de sociétés qui sont cruciaux, pendant que les médias, eux, se font vampiriser leurs revenus dans leurs efforts pour informer les Canadiens et lutter contre la désinformation. Ce que veut Meta, c’est jouer selon ses propres règles qui favorisent principalement ses intérêts économiques. »

Dans sa déclaration, M. Clegg a aussi précisé qu’il ne serait pas présent, comme prévu, à la réunion du comité permanent de Patrimoine canadien, prévu pour cet après-midi, car il est offensé par le changement de titre de la rencontre pour « Utilisation actuelle et continue de tactiques d’intimidation et de subversion par les géants du Web pour échapper à la réglementation au Canada et à travers le monde ». Deux représentants de Meta au Canada, Kevin Chan et Rachel Curran, témoigneront à sa place.

« La loi sur les nouvelles en ligne repose sur un postulat fondamentalement erroné, Meta ne profite pas injustement des personnes partageant des liens vers du contenu d’actualités sur notre plateforme. En tant que tels, nous avons pris la décision difficile que si cette législation imparfaite est adoptée, nous devrons mettre fin à la disponibilité du contenu des nouvelles sur Facebook et Instagram au Canada », a mentionné M. Clegg dans sa déclaration publiée sur le site Web de Meta.

Selon les dirigeants de la compagnie américaine, ce sont les médias qui tirent un avantage de l’utilisation de Facebook et d’Instagram. Les contenus informatifs n’ont « pas de valeur particulière » pour Meta et estiment qu’il s’agit plutôt d’un « marketing gratuit » de 230 millions de dollars qui profitent aux médias d’information.

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Source : 
Fédération professionnelle des journalistes du Québec
Stéphane Villeneuve
Directeur général adjoint
Boite vocale : 514 522-6142
info@fpjq.org

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