Prises de position de la FPJQ

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec défend la liberté de presse et le droit public à l’information. Elle intervient chaque fois que la liberté de presse est menacée. Elle fait entendre la voix des journalistes partout où c’est nécessaire, dans les commissions parlementaires, devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), dans les conseils municipaux, auprès des juges, de la police et des organismes publics dont les politiques de communication entravent le travail des journalistes.

« La FPJQ s’est battue pour la liberté de la presse. Elle est derrière nous tous les jours. Et elle doit le demeurer. C’est pour ça que j’ai ma carte. »

Antoine Trépanier

Journaliste à Radio-Canada Ottawa/Gatineau, arrêté le 13 mars 2018 pour harcèlement criminel alors qu'il tentait d’obtenir une entrevue avec une intervenante.


Voici les prises de position de la FPJQ.

Lettre de la FPJQ Abitibi-Témiscamingue

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Rouyn-Noranda, le 11 février 2022

Cher(es) collègues journalistes,

Les femmes et les hommes qui exercent le métier, comme dans bien d’autres sphères d’activités depuis près de deux ans, connaissent leur part de difficultés en ces temps de pandémie.

Même avant cette période, depuis des décennies, la popularité de ceux qui observent et racontent ce qui se passe dans les différents milieux pour des médias de plus en plus nombreux n’a jamais été bien élevée.  C’est pourquoi quand un lecteur, un auditeur ou un téléspectateur nous fait part de son appréciation il est bon de classer le tout du côté positif sachant que certaines réactions pourront, davantage, nous heurter. Grande différence, il y trente ans, les citoyens en désaccord parlaient à nos patrons, venaient nous voir au bureau, ou nous le disait en nous croisant sur le trottoir ou à l’épicerie.

À ce moment, en majorité, comme aujourd’hui il faut le reconnaître, ils faisaient preuve de savoir-vivre.

Sinon, s’ils dépassaient les bornes, nous demandions aux autorités d’intervenir pour maîtriser le malotru.

Aujourd’hui, la minorité, qui au sein de notre société, se fait irrespectueuse, est maintenant anonyme derrière son clavier où, même si elle est contre, va t’invectiver en cachant son visage derrière son masque.

Toutefois, ce qui n’a pas changé, c’est qu’individuellement ou collectivement, il est toujours possible de te défendre et de demander de l’aide en portant plainte aux autorités.

L’intimidation, les menaces de mort, les agressions physiques et verbales, en mars 1980, 2000 ou 2020, sont, depuis et pour l’avenir, passibles de sanctions correspondantes aux méfaits commis.

Aucun débordement n’est acceptable et tolérable.

La FPJQ Abitibi-Témiscamingue et nos représentants nationaux entendent les appels à l’aide et écoutent les témoignages.

Notre comité exécutif encourage les initiatives destinées à la solidarité en ces temps difficiles.

Il est bon et nécessaire d’amenuiser la pression.

En ce sens les gestionnaires de pages sur les réseaux sociaux sont invités à exercer une veille plus serrée en éliminant la présence de propos diffamatoires et offensants.

Endurer leur présence et leur partage ne font que sûrement que cautionner ces écrits.

Ils chassent même ceux qui, même en désaccord, ont de bonnes intentions 

Sur ce, merci d’exercer ce métier auquel vous croyez.

Il y a encore des gens qui favorisent un débat constructif.

Et l’information reste encore l’oxygène de la démocratie.

Sur cet important rappel :

Code d’éthique et de déontologie FPJQ :

Le rôle essentiel des journalistes est de rapporter fidèlement, d’analyser et de commenter le cas échéant les faits qui permettent à leurs concitoyens de mieux connaître et de mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent. Une telle information complète, exacte et pluraliste est une des garanties les plus importantes de la liberté et de la démocratie. Les informations d’intérêt public doivent circuler librement et en tout temps. Les faits et les idées doivent pouvoir être communiqués sans contraintes ni entraves.

Les journalistes ont le devoir de défendre la liberté de presse et le droit du public à l’information, sachant qu’une presse libre joue le rôle indispensable de chien de garde à l’égard des pouvoirs et des institutions. Ils combattent les restrictions, les pressions ou les menaces qui visent à limiter la cueillette et la diffusion des informations. Les journalistes servent l’intérêt public et non des intérêts personnels ou particuliers. Ils ont le devoir de publier ce qui est d’intérêt public. Cette obligation prévaut sur le désir de servir des sources d’information ou de favoriser la situation financière et concurrentielle des entreprises de presse. Les journalistes considèrent leur rôle avec rigueur. Les qualités déontologiques qu’ils exigent de ceux qui font l’actualité, ils les exigent d’eux-mêmes. Ils ne peuvent pas dénoncer les conflits d’intérêts chez les autres et les accepter dans leur propre cas.

Yvon Moreau, président FPJQ Abitibi-Témiscamingue

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