Prises de position de la FPJQ

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec défend la liberté de presse et le droit public à l’information. Elle intervient chaque fois que la liberté de presse est menacée. Elle fait entendre la voix des journalistes partout où c’est nécessaire, dans les commissions parlementaires, devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), dans les conseils municipaux, auprès des juges, de la police et des organismes publics dont les politiques de communication entravent le travail des journalistes.

« La FPJQ s’est battue pour la liberté de la presse. Elle est derrière nous tous les jours. Et elle doit le demeurer. C’est pour ça que j’ai ma carte. »

Antoine Trépanier

Journaliste à Radio-Canada Ottawa/Gatineau, arrêté le 13 mars 2018 pour harcèlement criminel alors qu'il tentait d’obtenir une entrevue avec une intervenante.


Voici les prises de position de la FPJQ.

La FPJQ dénonce le blocage de contenus journalistiques par Google

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La société Google a annoncé, hier, qu’elle effectue actuellement des tests pour limiter les contenus d’actualités au Canada.  

« Nous testons brièvement les réponses potentielles des produits au projet de loi C-18 qui ont un impact sur un très petit pourcentage d'utilisateurs canadiens. L'entreprise effectue des milliers de tests chaque année pour évaluer tout changement potentiel à son moteur de recherche », est-il indiqué dans la déclaration de Shay Purdy, porte-parole de Google.

Le président de la FPJQ, Michaël Nguyen a réagi à la suite de l’annonce du géant numérique et dénonce l’attitude adoptée. « En testant un blocage de contenu journalistique, Google démontre malheureusement qu’elle accorde plus d’importance à ses bénéfices qu'au droit du public à une information fiable et vérifiée. Cette superpuissance numérique se dit ainsi prête à laisser le champ libre au contenu qui désinforme, plutôt que de perdre une infime fraction de ses revenus en versant aux médias des redevances pour du contenu qui lui permet de s’enrichir. »

La durée des tests devrait s’étendre sur cinq semaines et aucun type de contenu informatif ne sera épargné, y compris ceux des journaux et des radiodiffuseurs du pays. Pour le moment, moins de 4% des personnes utilisant le moteur de recherche et la fonction « Discover » sur les appareils Android au Canada sont touchés temporairement, a indiqué la société américaine.

« Cette attitude est une preuve supplémentaire que le projet de loi C-18 doit aller de l’avant, sans tarder, au bénéfice de toutes les Canadiennes et tous les Canadiens. Google a malheureusement démontré sa volonté de prioriser ses profits, peu importe le prix à payer, même si c’est au détriment d’une information fiable et nécessaire à une saine démocratie », a analysé le président Nguyen.

Google continuera également d’évaluer ses options, si le gouvernement va de l’avant avec le projet de loi C-18. L’an dernier, la société avait également menacé de bloquer l’accès aux contenus informatifs, si la législation était adoptée dans sa forme actuelle. Cette mesure obligerait les superpuissances numériques à négocier des ententes avec les entreprises de presse canadienne pour le partage de leurs contenus informatifs.

« Nous avons été totalement transparents quant à notre préoccupation selon laquelle C-18 est trop large et, s'il n'est pas modifié, pourrait avoir un impact sur les produits que les Canadiens utilisent et sur lesquels ils comptent tous les jours. Nous restons déterminés à soutenir un avenir durable pour les nouvelles au Canada et à offrir des solutions qui corrigent le projet de loi C-18 », a ajouté M. Purdy.

Du côté de Patrimoine canadien, un porte-parole du ministre Pablo Rodriguez a mentionné qu’il était déçu de la réaction de Google et que la population canadienne ne se laisserait pas intimider.

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