La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), section Outaouais, dénonce vigoureusement la décision du ministère de la Sécurité publique d’interdire la présence de caméras lors de la rencontre publique d'information pour les sinistrés des inondations, qui avait lieu à Gatineau le 21 mai (mardi).
« En s'en prenant aux médias, c'est le public que les autorités pénalisent », ajoute Jean-Thomas Léveillé, vice-président de la FPJQ.
Le travail des journalistes est d'autant nécessaire que les sinistrés n'ont pas tous le loisir d'assister à ces rencontres et qu'ils ont le droit d'être informés sur ce qui s'y dit. Depuis le début de la crue printanière, ils peuvent compter sur les médias qui assurent la diffusion de nombreux messages d’intérêt public qui proviennent des autorités.
Lors des inondations de 2017, les journalistes de l’Outaouais avaient eu accès à ce type de rencontres et leur travail avait servi l’intérêt public dans une période cruciale où l’information devait circuler le plus rapidement et le plus largement possible.
La FPJQ, section Outaouais, demande au ministère de la Sécurité publique de revoir sa politique sur le libre accès à l'information, avant ses prochaines rencontres publiques avec des sinistrés, notamment celle qui se tiendra à Gatineau mercredi soir.
Les autorités ont interdit aux journalistes l'accès à plusieurs séances d'information publiques, dans plusieurs municipalités depuis le début de la crise des inondations au Québec, ce printemps. Beauceville, Vallée-Jonction et Sainte-Marie, en Beauce, notamment, ont émis ce genre de directives qui bafouent la liberté de la presse. La FPJQ exige un libre accès à ces rencontres publiques.
« Les journalistes comprennent très bien et respectent le désir de certains sinistrés de ne pas voir leurs questions et commentaires apparaître dans les médias, il n'est pas nécessaire d'adopter une mesure aussi draconienne pour s'en assurer », affirme Jean-Thomas Léveillé.