Prises de position de la FPJQ

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec défend la liberté de presse et le droit public à l’information. Elle intervient chaque fois que la liberté de presse est menacée. Elle fait entendre la voix des journalistes partout où c’est nécessaire, dans les commissions parlementaires, devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), dans les conseils municipaux, auprès des juges, de la police et des organismes publics dont les politiques de communication entravent le travail des journalistes.

« La FPJQ s’est battue pour la liberté de la presse. Elle est derrière nous tous les jours. Et elle doit le demeurer. C’est pour ça que j’ai ma carte. »

Antoine Trépanier

Journaliste à Radio-Canada Ottawa/Gatineau, arrêté le 13 mars 2018 pour harcèlement criminel alors qu'il tentait d’obtenir une entrevue avec une intervenante.


Voici les prises de position de la FPJQ.

Les caméras doivent être admises dans les rencontres publiques

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), section Outaouais, dénonce vigoureusement la décision du ministère de la Sécurité publique d’interdire la présence de caméras lors de la rencontre publique d'information pour les sinistrés des inondations, qui avait lieu à Gatineau le 21 mai (mardi).

Interdire les caméras, lors de réunions publiques, entrave considérablement le travail des journalistes de la télévision et les empêche d'informer convenablement les citoyens sur un sujet qui pourtant les concerne directement. «La présence de journalistes à ces rencontres est essentielle pour informer les sinistrés sur la situation en cours, comprendre leurs préoccupations et les réponses qui leur sont offertes», soutient le président de la FPJQ-Outaouais, Julien Paquette.

« En s'en prenant aux médias, c'est le public que les autorités pénalisent », ajoute Jean-Thomas Léveillé, vice-président de la FPJQ.

Le travail des journalistes est d'autant nécessaire que les sinistrés n'ont pas tous le loisir d'assister à ces rencontres et qu'ils ont le droit d'être informés sur ce qui s'y dit. Depuis le début de la crue printanière, ils peuvent compter sur les médias qui assurent la diffusion de nombreux messages d’intérêt public qui proviennent des autorités.

Lors des inondations de 2017, les journalistes de l’Outaouais avaient eu accès à ce type de rencontres et leur travail avait servi l’intérêt public dans une période cruciale où l’information devait circuler le plus rapidement et le plus largement possible.

La FPJQ, section Outaouais, demande au ministère de la Sécurité publique de revoir sa politique sur le libre accès à l'information, avant ses prochaines rencontres publiques avec des sinistrés, notamment celle qui se tiendra à Gatineau mercredi soir.

Les autorités ont interdit aux journalistes l'accès à plusieurs séances d'information publiques, dans plusieurs municipalités depuis le début de la crise des inondations au Québec, ce printemps. Beauceville, Vallée-Jonction et Sainte-Marie, en Beauce, notamment, ont émis ce genre de directives qui bafouent la liberté de la presse. La FPJQ exige un libre accès à ces rencontres publiques.

« Les journalistes comprennent très bien et respectent le désir de certains sinistrés de ne pas voir leurs questions et commentaires apparaître dans les médias, il n'est pas nécessaire d'adopter une mesure aussi draconienne pour s'en assurer », affirme Jean-Thomas Léveillé.
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